« Pour cette 4ème édition de Palimpseste, Michel Titin-Schnaider […] avait invité deux artistes, Tina Besnard et Gyohei Zaitsu.
Si ce dernier est désormais bien connu des « aficionados » de butô, Tina Besnard, l’est moins, bien qu’adepte de cet art depuis plus de trente ans.
Elle a pu ainsi travailler avec Masaki Iwana, Sumako Koseki, Yuri Nagaoka entre autres, et a adopté le butô comme philosophie, façon de vivre et de penser, en plein accord avec la nature.
Ricordare qu’elle a créé lors de cette représentation a pour origine une partition éponyme et des projections de Michel Titin-Schnaider qui relatent en quelque sorte sa vision de la religion, une vision minimaliste du monothéisme au travers des siècles, une vision de l’intérieur et de l’extérieur, du passé et du futur.
De très belles images de différentes cathédrales prises tant en France qu’en Espagne ou en Italie accompagnent une danse spectaculaire de par sa symbolique et son expressivité mais aussi très intériorisée, en parfaite résonance avec la partition ainsi que les projections architecturales d’extérieurs, de nefs ou de cryptes, lieux de ferveur empreints d’insondables mystères : c’est au sein de celles-ci que Tina Besnard effectuera ses métamorphoses provocatrices les plus spectaculaires, incarnant tour à tour vierge folle, hystérique, illuminée et petites femmes inspirées par Klimt.
« Le sacré et les richesses côtoient la misère, l’inquisition et la torture, évoquant les différentes facettes d’un christianisme qui risque à son tour d’être supplanté par le modernisme grandissant, bannissant toute religion. L’œuvre se termine sur une vision progressiste par la redécouverte de la nature et des éléments essentiels de la vie. » Jean-Marie GOURREAU, dans Critiphotodanse
Musique de Michel Titin-Schnaider.
Photos Fabrice Pairault