Cette création, dans le cadre de l’Image Publique 2015 (Collectif Photo à l’Ouest), fait dialoguer l’esprit de la danse Butô, dans une chorégraphie de Tina Besnard avec des images originales d’Erwan VIVIER.
Erwan VIVIER propose une relation avec des villes décharnées, des friches industrielles, des espaces urbains désolés.
Le travail du Butô creuse dans les mémoires inscrites dans notre corps, sous notre peau, dans notre ADN, dans notre cerveau reptilien.
Le corps n’est donc plus seulement humain, mais aussi végétal, minéral, animal. Partant, il n’est plus séparé du reste du monde, il est constamment relié à ce qui l’entoure.
Ce qui veut dire que l’ego ne peut que s’effacer, la personnalité aussi, c’est la qualité de ses liens avec le monde qui fait du danseur butô ce qu’il est.
Ce qui compte dans la danse Butô, c’est la transformation : le corps Butô est en perpétuel déséquilibre, et c’est ce qui le différencie des danses académiques.
Chaque instant est une expérience où les mémoires en interaction avec le vécu immédiat inscrit une danse unique sur le palimpseste perpétuellement instable du corps, même dans son immobilité apparente.
Le danseur est suspendu, en attente entre la lumière et les ténèbres. C’est ce que Hijikata Tasumi appelait « body on the edge ».